Le diagnostic structurel, ou diagnostic de structure, d’un bâti existant, plus ou moins ancien, présentant des désordres plus ou moins importants, consiste à rassembler le plus d’informations possibles sur :
- la façon dont est constituée la structure porteuse d’un bâtiment : identifier les éléments qui reprennent des charges ;
- ce que la structure a subit depuis sa mise en œuvre, qu’il s’agisse d’aléas naturels et/ou technologiques, de modifications volontaires pour un agrandissement ou une surélévation par exemple.
Réaliser un diagnostic de structure permet également de caractériser les désordres qui peuvent toucher cette structure porteuse :
- les déformations : fléchissement, affaissement, inclination;
- les fissures : forme, longueur, ouverture, profondeur;
- le délitement des matériaux : joint de mortier, carbonatation du béton, …etc.
C’est seulement l’analyse croisée des informations recueillies qui peut permettre d’émettre des hypothèses sur les causes, la gravité et la nécessité d’intervenir ou pas. Cette étape d’analyse est le cœur de l’analyse structurelle et c’est à son issue que les prescriptions de surveillance, et/ou de réparation peuvent être établies.
Le diagnostic structurel est une affaire sérieuse. La méthode déployée doit être rigoureuse car il s’agit d’objectiver les constats par des quantifications, en l’occurrence des valeurs mesurées chaque fois que c’est possible.
L’inspection visuelle, si elle est fondamentale, ne suffit jamais à bien comprendre ce qui peut se passer sur une structure. En particulier concernant la déformation d’un bâtiment.
On peut « avoir l’impression » qu’un mur penche, qu’une poutre s’affaisse. Pour autant appréhender l’ensemble des déformations d’un bâtiment, à moins qu’il ne s’agisse de la Tour de Pise, est la plupart du temps impossible à l’œil nu. Et en la matière, une « impression » peut être trompeuse et conduire à de mauvaises prescriptions de réparation.
Parmi les différents moyens que SGMO Ingénierie met en œuvre pour mener ses diagnostics de structure, celui qui nous sert pour « capter » les déformations d’un bâtiment est le scanner terrestre 3D.
Nous sommes équipés du scanner terrestre Leica BLK 360. Ce petit appareil est certes très onéreux mais d’une performance redoutable quand il est bien exploité. Ce scanner d’imagerie permet d’effectuer des numérisations 3D de grande précision.
Le relevé sur le terrain nécessite un petit peu de patience. A chaque station, le scanner laser 3D relève un nuage de points et prend des photos. Chaque station doit reprendre des points de la précédente station pour que les nuages de points de chaque station puissent être reliés entre eux quasi automatiquement.
Ensuite, à l’aide du logiciel Leica Cyclone®, les stations sont reliées entre elles, de façon plus ou moins automatique si le scan 3D a pu être réalisé de manière continue dans toutes les zones (ce n’est pas toujours possible, et dans ce cas les liens doivent être créés manuellement).
C’est l’étape du « remontage du nuage de points ». Il y a ensuite un peu de nettoyage à faire pour éviter d’avoir des fichiers trop lourds à gérer par la suite.
L’export du nuage de points vers nos logiciels de CAO (Revit® ou Archicad ®) permet ensuite de mener les analyses de déformations, en exploitant les outils de coupe et de mesures.
Vue en plan : Position des coupes
Par des coupes dans différents axes, il est possible de voir les déformations dans leur ensemble.
L’analyse menée permet alors soit de mettre en relation des déformations (de type affaissements de planchers, inclination des pignons, ou autres…) avec des mouvements d’ensemble du bâtiment soit à considérer qu’elles résultent d’une défaillance intrinsèques à l’élément lui-même (flexion des solives).
Exemple d’une vue en coupe longitudinales
C’est ainsi que les causes des désordres sur la structure des bâtiments sont les mieux appréhendées. Grâce à cette analyse, notre bureau d’études structure peut ensuite proposer des solutions techniques (actions de réparation et/ou de surveillance) les mieux adaptées.